Presque tout le monde est d’accord à la jonction Rondeau. En revanche, avec l’élargissement de l’A480, il existe une réelle divergence entre le métro de Grenoble et le département de l’Isère. Et pourtant ce développement est inscrit dans l’Arrêté Ministériel d’août 2015.
Blast le rondeau, ça fait 15 ans qu’on en parle. Désormais, on estime que les travaux seront achevés d’ici 2020. Une victoire pour les communes qui ont signé le 3 juillet une convention avec AREA, le futur concessionnaire.
Le métro, en revanche, s’oppose farouchement à l’élargissement de l’A480. « Je ne suis pas favorable à l’élargissement de l’A480 », a expliqué Christophe Ferrari, président de Grenoble Alpes Métropole, « car il vise à créer une voie de dégagement depuis l’A7, l’autoroute de la vallée du Rhône ».
« Faire une fermeture de 2X3 voies n’a pas de sens aujourd’hui dans le secteur, notamment en créant du trafic de transit. Cela a aussi un impact sur les riverains, sur la qualité de l’air. »
« Je peux comprendre que le président du département dise : ce n’est pas seulement un problème pour la métropole grenobloise, c’est un problème plus large. Un problème plus large est la question de la fluidité et de l’accès à la métropole grenobloise, si vous venez de différentes parties de la ville il ne s’agit pas de l’augmentation du trafic de transit dans cette agglomération (…) Oui nous avons des désaccords et c’est normal, mais au niveau Rondeau il y a aussi un consensus. »
« Un opérateur comme AREA ne peut pas venir sur un territoire la fleur à la main et dire que je vais faire ce que j’ai envie de faire… Je pense qu’AREA a très bien compris les souhaits de l’agglomération et de la métropole grenobloise. «
« Je suis convaincu que tout le monde recherche le consensus car quand il y a des blocages, il vaut mieux ne rien faire et il y a urgence. »
Entretien avec Christophe Ferrari
Durée de la vidéo : 04min 11
©INA
Et pourtant, à moins qu’il ne s’agisse d’une extension, l’extension de la concession sur l’A480 prévoit 2×3 voies.
« Le développement de l’A480 est inscrit dans l’arrêté ministériel », précise Jean-Pierre Barbier, président du Conseil départemental de l’Isère. « Et c’est une excellente nouvelle, car ce sont 300 millions d’euros de fonds privés qui permettront le développement… et non l’agrandissement, car il s’agit de construire 2 x 3 voies dans un espace déjà dévolu à la voirie avec les aménagements de la ville, pour que il y a une acceptation parmi les résidents. »
« Il y aura une vraie spécificité autoroutiere car on traitera du transit interne à l’agglomération grenobloise mais aussi du transit départemental ».
Entretien avec Jean-Pierre Barbier – Partie 1
Durée de la vidéo : 00 min 39
« A mon avis, les études sur le Rondeau et l’A480 doivent se faire en parallèle, les deux sont liés, on ne peut pas faire le Rondeau et s’occuper ensuite de l’A480, les deux sont tellement liés, opérationnellement, si on veut quelque chose, il faut faire comme ça il n’y a pas d’autre choix Après il y a des discussions sur le nombre d’arbres plantés, sur les murs anti-bruit, bien sûr il y aura ces discussions… mais l’objectif principal est de désenclaver Grenoble, pour en faire une métropole accessible si nous voulons que l’économie se développe. »
Il précise également que « cette évolution ne coûtera rien aux utilisateurs puisque la partie A480 sera gratuite. Il y aura confirmation pour les deux autres tronçons autoroutiers gérés par AREA, il y aura une prolongation de la durée de la concession, et peut-être une très légère augmentation des prix, la décision revient à AREA.
« Il faut comprendre que l’avenir de Grenoble est en jeu, il faut avoir une vision de l’avenir. Les voitures qu’on verra demain seront beaucoup moins polluantes, il faut se dire que la voiture n’est pas l’ennemie. qualité de l’air ou l’ennemi de la qualité de vie ».
Interview Jean-Pierre Barbier – Partie 2
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