La famille de Marie-Thérèse Bonfanti, une jeune femme disparue à Pontcharra en 1986, est « soulagée » suite aux dernières avancées de l’enquête. Les expertises ont confirmé que le crâne mis au jour lors des fouilles était bien celui de la victime.
36 ans après la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti à Pontcharra (Isère), l’enquête touche à sa fin. Le crâne, retrouvé près de l’endroit où le suspect dit avoir jeté le corps de la victime, est en réalité celui de Marie-Thérèse Bonfanti. Les résultats du rapport ADN, partagés par le parquet de Grenoble lundi 28 novembre, l’ont confirmé.
« La famille est soulagée », a réagi son avocat, Me Bernard Boulloud. Maintenant, ils peuvent pleurer et réserver une sépulture décente (pour la victime). Ils sont également soulagés que la justice puisse faire face à la vérité pour retrouver le meurtrier et peut-être le traduire en justice. »
L’affaire Bonfanti a fait une percée majeure en mai dernier lorsqu’un suspect, Yves Chatain, a été inculpé d’« enlèvement, détention forcée et meurtre ». L’accusé, aujourd’hui âgé de 56 ans, reconnaît avoir tué Marie-Thérèse Bonfanti le 22 mai 1986. Il est placé en garde à vue.
Mais désormais, une nouvelle bataille judiciaire attend la famille de la victime. L’avocat de la défense a fait appel de l’abus, citant le délai de prescription. Le délai de prescription pour le meurtre est de 30 ans.
L’avocat de la famille Bonfanti estime que « l’accusé a tout fait pour empêcher l’ouverture de poursuites publiques » en « (niant) les faits » et « en dissimulant le meurtre » dans les années qui ont suivi la disparition de Mme Bonfanti. . Le débat aura lieu le 14 décembre devant l’hémicycle.
Yves Chatain, Âgé de 21 ans au moment des faits, a été rapidement entendu par les enquêteurs. PIl était déjà connu de la cour comme propriétaire de l’immeuble dans lequel Marie-Thérèse Bonfanti livrait alors des journaux. Mais il avait été libéré faute de preuves et de pistes concrètes.
Lors de sa dernière audition, le prévenu a déclaré avoir eu une altercation verbale avec Marie-Thérèse Bonfanti. Il serait alors allé chez lui pour s’excuser. Il l’aurait eu « avec les deux mains sur le cou » et l’aurait étranglée avant de placer son corps dans le coffre de sa voiture et de conduire « quelques kilomètres » cacher le corps « En pleine nature ».