Chaque année, start-ups et multinationales se donnent rendez-vous à Las Vegas pour le CES, le salon international de l’innovation technologique, qui a ouvert ses portes ce jeudi. A quel bénéfice ? Deux entreprises grenobloises font le point.

Un robot agricole autonome, un Microbatterie pour implant médical, une alarme à intelligence artificielle… pour Dès ce jeudi 5 janvier, une trentaine de jeunes entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes présenteront leurs innovations au salon consommateur électronique Spectacle (CELLES)le Consumer Electronics Show de Las Vegas. Espérer: se démarquer de plus de 3 000 exposants et bénéficier d’un « gros coup de pouce » que, si l’on en croit les déclarations d’anciens participants, seul le salon semble offrir.

La réputation de cette grande technologie montre où Samsung, BMW ou Sony n’est plus possible. C’est ce que Benoit Van a fait ourlet pays s’y rendre dès la création de sa start-up en 2019. Ancien ingénieur STmicroélectronique veut alors tester des prototypes d’écouteurs qui libèrent l’oreille (voir ci-dessous). « Ça m’a permis de présenter mon produit au monde entier et de confirmer qu’il y a du potentiel », résume-t-il. Le voyage américain permet à l’entreprise grenobloise de décrocher son premier client, une multinationale française.

Concluant les négociations, « Ça fait vraiment du bien de dire qu’on s’est rencontrés à Las Vegas ! », rit de son côté Christophe Sibieude. En 2011, il a aidé à fonder Short montagequi ont ensuite conçu des distributeurs de nouvelles qui ont été installés aux arrêts de tramway, aux gares ou aux aéroports. Une activité déjà bien implantée en France et aux Etats-Unis lors de son passage à Las Vegas en 2018. Il bénéficie alors d’une récompense au salon et d’une couverture médiatique internationale.

« Nous avons fait sensation, avoue-t-il. Nous avons eu beaucoup de couverture médiatique aux États-Unis et dans de nombreux autres pays. Cela signifiait beaucoup pour nous Aider commercialement. » L’éditeur produit maintenant 40% sa silhouetteaffaire aux États-Unis et a été exporté dans de nombreux pays : en Europe, mais aussi en Australie, en Inde, à Taïwan…

Paradoxalement, les deux Isérois s’accordent sur un constat. parcourir le CELLES leur a déroulé un tapis rouge de ce côté-ci de l’Atlantique. « Il y a beaucoup de monde dans la délégation française que nous pouvons rencontrer, contacter ou au contraire clore les discussions en cours et continuer dans un cadre très chic. souligne Christophe Sibieude.

Le CES ouvre des portes normalement fermées. […] La dernière fois que nous y étions, Laurent Wauquiez est venu nous voir et a découvert nos produits, s’est intéressé à ce que nous faisions. C’est quelqu’un que je n’aurais pas pu rencontrer dans d’autres circonstances. Nous devions nous rendre à Las Vegas pour rencontrer le président de la région !

Benoit Van Landeghem, Président d’Activmotion

Cependant, entre le voyage et les frais d’accueil, la participation a un prix : 10 000 euros pour l’un, 20 000 euros pour l’autre. Un investissement non négligeable pour les jeunes entreprises menacées de faillite sur un espace d’exposition de 20 hectares. Sans compter que de trop révéler devant le monde entier car, comme le rappelle Benoit Van ourlet pays : « Toutes les bonnes idées sont prêtes à être copiées ! »