Lors de fouilles pour retrouver la dépouille de Marie-Thérèse Bonfanti, disparue dans la commune voisine de Pontcharra en 1986, un crâne humain a été découvert mercredi à Buissière (Isère), a indiqué vendredi le parquet de Grenoble.
« A l’heure actuelle, rien ne permet d’établir officiellement qu’il s’agit de la dépouille de Marie-Thérèse Bonfanti », a toutefois précisé le procureur Eric Vaillant, « dans les prochaines semaines » une expertise sera menée auprès de « la femme nature du crâne découvert et confirmer son identité DNS « .
Marie-Thérèse Bonfanti, 25 ans et mère de deux enfants, distribue des journaux à Pontcharra. Elle a disparu le 22 mai 1986. Un homme qui habitait à proximité à l’époque avait été suspecté puis relâché, et l’enquête s’est terminée par une libération en novembre 1987.
Confessions en mai
Mais en mai, Éric Vaillant annonce que l’affaire est résolue. Le même homme qui vivait dans le Savoie et qui avait 56 ans à l’époque, a été arrêté et a avoué avoir « tué Bonfanti ». Il a été inculpé d’« enlèvement, détention forcée et meurtre » et est en prison.
Des fouilles organisées à l' »endroit présumé de l’enlèvement du corps de la victime donné par les prévenus » « ont permis la découverte d’un crâne humain à environ 65 mètres » du site en question, a expliqué vendredi la presse Valiant. Un « os partiel » dont « la nature humaine n’a pas été confirmée », un claquement et un morceau de tissu ont également été retrouvés, a-t-il ajouté.
double disparition
Le 9 mai 1985, un an avant la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti, une jeune fille de 19 ans, Marie-Ange Billoud, disparaît alors qu’elle s’apprête à quitter Pontcharra pour s’y rendre. Chambéry auto-stop
Après l’élucidation du meurtre de Bonfanti, une enquête judiciaire a été reprise. la procureur Le député grenoblois Boris Duffau avait affirmé que si rien ne permettait de lier l’affaire Bonfanti à d’autres meurtres non élucidés ou disparitions forcées, rien n’empêchait « d’interroger, d’enquêter et éventuellement de nouer de nouveaux liens ».
Au milieu des années 1980, cette double disparition à Pontcharra en avait interpellé plus d’un, d’autant qu’elle survenait quelques années après le meurtre d’une autre jeune femme du quartier, Liliane Chevènement, 30 ans, morte étranglée en 1981, quatre mois après sa disparition. Le tueur n’a jamais été identifié.