Emmanuel Macron veut développer le RER « dans dix villes françaises ».

la RER A-t-il un avenir hors de Paris ? Nous devons y croire, et nous le faisons par désir de conduire un changement écologique. « Pour répondre à notre ambition écologique, je veux que nous ayons une grande ambition nationale : développer un réseau de RER, un réseau de trains de banlieue, dans dix grandes villes, dans dix métropoles françaises », a-t-il annoncé. Emmanuel Macron dans un épisode publié sur YouTube. Le président de la République répond aux questions des internautes sur le thème de l’écologie.

Dans la région, Le RER est le plus avancé en Gironde. Depuis 2021, une première liaison entre Libourne et Arcachon du RER Métropolitain est partiellement opérationnelle. En Alsace la Réseau express métropolitain européen doit être mis en service le 11 décembre.

Le Réseau Express Régional (RER) regroupe les trains régionaux qui circulent à grande vitesse en Ile-de-France. Il est régulièrement prolongé depuis les années 1960. « Le RER n’est pas disponible qu’à Paris », a plaidé le président. « C’est un gros objectif pour l’écologie, l’économie, la qualité de vie » dans les villes « où il y a des thromboses, trop de circulation », a-t-il ajouté.

La loi d’orientation de la mobilité

Selon lui, il s’agit de faire en sorte que dans ces grandes « aires métropolitaines congestionnées, les personnes qui ont des déplacements domicile-travail puissent le faire sans voiture, en décarbonant leurs déplacements grâce à ces RER métropolitains ».

Emmanuel Macron s’est limité à fixer l’objectif sans fixer de calendrier ni chiffrer les investissements nécessaires. C’est la Première ministre Elisabeth Borne, chargée de la planification écologique, qui doit élaborer dans le détail ces grands travaux puis en assurer le suivi, a précisé l’Elysée.

La Présidence rappelle que la loi d’orientation mobilité adoptée lors du précédent quinquennat a ouvert la voie, avec une quinzaine de projets à l’étude ou en phase de réflexion. Il s’agit donc d’en « accélérer » dix, ajoute un consultant Elysian, citant Lille, Bordeaux, Lyon, Grenoble et Aix-Marseille parmi les villes retenues.

Des actes attendus par des mots

Bruno Gazeau, président de la Fnaut (Fédération nationale des associations d’usagers des transports), s’est dit « très positif » sur le projet qu’il a « découvert ». Le responsable précise avoir déjà « proposé au gouvernement un appel à projets pour les RER dans les grandes villes, obligeant les collectivités métropolitaines et régionales à s’entendre ». « Le budget de SNCF Réseau doit être augmenté. Attendons les détails », a-t-il ajouté.

La présidente socialiste d’Occitanie, Carole Delga, a également salué l’initiative. « Les appels des présidents régionaux pour un ‘New Deal’ pour le rail ont été entendus », a-t-elle déclaré, insistant pour obtenir « des actions concrètes » « rapidement ».

En octobre 2020, SNCF Réseau a remis au gouvernement, à la demande de la ministre des Transports d’alors Elisabeth Borne, un schéma directeur avec un schéma des principaux nœuds ferroviaires. Objectif : Développement de nouveaux services métropolitains (« SEM » pour Services Express Métropolitains ou « RER » pour Réseau Express Régional).

Plus précisément, Bordeaux Métropole réfléchit depuis un certain temps à un « Métropole RER », notamment avec l’aide du département. Le plan de relance 2020 offrait ainsi un cadre pour mieux préparer le lancement de ces « RER » à Bordeaux, mais aussi à Lille ou Strasbourg.

Un président Youtubeur

L’annonce du président intervient alors qu’Emmanuel Macron est allé en première ligne pour tenter de défendre son bilan environnemental en France. Alors qu’avant sa réélection, il s’était engagé à réduire les émissions de gaz à effet de serre « deux fois plus vite » en faisant de la planification verte une priorité, les militants écologistes et l’opposition de gauche estiment que ses actions restent insuffisantes.

Du coup, après avoir assisté à la COP27 sur le climat à Charm el-Cheikh et s’être réuni à l’Elysée pour exhorter les industriels français, les plus émetteurs de CO2, à accélérer leur « décarbonisation », le chef de l’Etat s’est transformé en Youtubeur pour défendre personnellement son action dans des vidéos avec un ton offensant et un montage avant-gardiste.

Certains dans son camp y voient le constat d’un premier ministre encore trop « techno » sur la question et des ministres de l’énergie et des transitions écologiques, Agnès Pannier-Runacher et Christophe Béchu, pas « hypervisibles ».

Elisabeth Borne « elle arbitre, elle pilote, elle explique les choses de manière plus compliquée et technique et elle fixe le calendrier », confie diplomatiquement un ministre. Emmanuel Macron, lui, « vient de la techno », « c’est instructif », vante-t-il.






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