La droite a obtenu la majorité absolue en Isère, département dirigé par André Vallini pendant treize ans avant de se rendre à Paris comme secrétaire d’État à la Réforme territoriale.
Sur les 29 cantons en jeu, la droite en remporte 16, la gauche 12 (dont deux EELV à Grenoble), tandis qu’un canton est remporté par des candidats sans étiquette.
L’alliance UMP-UDI bénéficie ainsi d’une majorité d’au moins 32 des 58 sièges du conseil départemental de l’Isère. C’est une gifle à l’ancienne majorité de gauche, qui comptait 36 sièges (29 socialistes et 7 communistes) dans l’assemblée sortante.
Histoire de Jérôme Ducrot
Durée de la vidéo : 01min 43
Intervenants : Jean-Claude Perrin, président de l’UMP 38 ; Jean-Pierre Barbier, député UMP et conseiller départemental de la Bièvre
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« On profite de cette victoire ce soir, je suis content pour le département », a déclaré le vice-président UMP Jean-Pierre Barbier. « Les habitants de l’Isérois et des Iséroises ont fait savoir très clairement qu’ils souhaitaient se relayer dans ce département. La majorité d’André Vallini est tombée et cela ouvre de belles perspectives à droite, mais surtout en Isère », a-t-il ajouté. Jean-Pierre Barbier, qui entend briguer la présidence du département.
entretien
L’Isère est dirigée depuis 2001 par André Vallini, qui n’a quitté la présidence du département qu’en juillet dernier après son entrée au gouvernement. « Ce résultat a une explication : cette élection a été détournée de son objet. Alors qu’il s’agissait d’élections départementales, elles sont devenues une consultation nationale », a répondu M. Vallini dans un communiqué. « Il est évident que si les Français n’avaient parlé que de l’action des majorités départementales de gauche, le résultat en Isère aurait été différent, comme ailleurs », a-t-il ajouté.
Cependant, André Vallini a été largement réélu dans son canton de Tullins, où il a recueilli 64,67% des voix avec sa compagne Amélie Girerd.
La droite a remporté les onze duels contre le FN, principalement dans le nord du département, et cinq des huit duels contre la gauche.
Le FN, présent dans 18 cantons au second tour, n’a remporté aucun siège.
Les écologistes ont gagné deux des quatre cantons de Grenoble, ville dirigée depuis un an par Eric Piolle (EELV).
« En Isère, les politiques mises en place depuis 2012 et ce manque de recul (…) entraînent une forte poussée de la droite », a commenté M. Piolle.
entretien
Durée de la vidéo : 02min 24
Ce n’est pas une victoire personnelle, ce n’était pas un référendum municipal, c’était une élection départementale, ce qui est intéressant, ce sont de bons résultats en dehors de Grenoble
Le rassemblement citoyen, qui réunit notamment EELV et le Parti de gauche, est « nettement en avance » à Grenoble, s’est-il félicité. Mais aucun candidat issu de cette nouvelle mouvance n’avait réussi à se qualifier pour le second tour en dehors de Grenoble.
Pendant 16 ans avant 2001, le département a été dirigé par la droite, notamment sous les présidences d’Alain Carignon (1985-1997) et de Bernard Saugey (1998-2001).