Fin du salaire, Limiter les déchets : pourquoi ils choisissent de nettoyer

Au lutter contre le gaspillage Distribution réunit chaque lundi un petit groupe de Grenoblois. elle Fouillez les poubelles Magasins pour collecter tous les produits encore consommables.

une approche écologiquement, civiquement et financièrement. Ces collégiens, ces papas et ces chômeurs trouvent le moyen de ne pas finir le mois avec un frigo vide.

« C’était une soirée pluvieuse et j’avais faim »

La nuit vient de tomber lorsqu’une dizaine de glaneurs se donnent rendez-vous le lundi 26 septembre 2022. L’endroit est secret. UN opération spéciale au coeur de Grenoble (Isère) géré par charliescotché le téléphone à son oreille et vissé la casquette de Jean Valjean sur sa tête.

Pendant la puberté, interrompue par précarité, mais aussi par solidarité il a connu des squats. « Je me souviens que c’était un après-midi pluvieux. J’ai vu une boîte de yaourt et de gâteau et les responsables du squat m’ont dit de me servir. »

Un temps fascinant passe cette scène donner des idées au jeune Charlie. Les années passent et les Grenoblois grandissent, notamment en Notre-Dame des Landes. Une indignation naît en lui : le gaspillage alimentaire des commerces.

dans le mars 2015la Confrérie des Glaneurs est fondée à Grenoble.

Accusé de désobéissance civile

Retour à ce début de soirée d’automne. Ce 12 bénévoles, moins que prévu – sans oublier Charlie – sont prêts à partir. Ce soir-là, trois groupes se partagent les supermarchés de Grenoble et des villes voisines.

Le dirigeant du groupe prend la direction des commerces du centre-ville, accompagné de son fidèle bras droit, Stéphanie*. En route vers Franprix, les glaneurs évoquent un contexte parfois houleux de la poubelle : « Il y a des glaneurs indépendants et certains sont moins respectueux que nous. »

La Confrérie des Gleaners nettoie chaque endroit où ils vident les poubelles.

En récupérant de la nourriture, la Confrérie des Gleaners flirte avec les Limites de la légalité. « Quand on est en ville, les poubelles sont placées dans les espaces publics, ce qui n’est pas un problème. Nous collectons de grandes, moyennes et petites surfaces dans les villages avec la benne à ordures et devons parfois entrer dans des propriétés privées », explique Charlie.

Conscients de l’illégalité de cette action, ils préfèrent appeler à la « désobéissance civile non violente » et veiller à ce que les lieux qu’ils traversent soient « laissés propres ».

Les magasins qui tolèrent

Il est 20 heures précises lorsqu’un employé du Franprix sort les poubelles du centre-ville. A peine le temps de le remercier, les glaneurs se ruent sur le fourrage.

En dessous de les regards étonnés de quelques passantsCharlie et Stéphanie sont à la recherche de produits à manger.

Charlie est responsable de toutes les opérations à Grenoble.

Type deConsentement tacite est conclu avec la majorité des transactions. Au coin de l’allée, un employé de Franprix a confié qu’il n’avait « pas le choix ». « Est-ce légal ? » C’est toute la question… » répond l’homme pensivement.

Que dit la loi?

Le 11 février 2016, une loi contre le gaspillage alimentaire a été votée. Le texte interdit le blanchiment des invendus encore comestibles. Les moyennes et grandes régions doivent conclure des ententes avec des organismes de bienfaisance.
Lorsque la Confrérie des Gleaners ne s’inscrit pas pleinement dans ce cadre, leurs actions sont tolérées par les autorités et la police.

Tout voir

Une juste répartition

Une fois les poubelles nettoyées quatre personnages, Charlie, Stéphanie et Jérémy, un petit nouveau qui les a rejoints le soir, marchent vers leur propriété. Un lieu qui restera secret.

Jérémy vient d’arriver chez les Gleaners. Sur les conseils d’un ami, ce élèves Grenoble voulait mettre la main à la pâte. Il n’hésite pas à fouiller dans les poubelles. Pour ceux qui « rêvent d’une ferme à eux », le mouvement porté par Charlie est beau dans ce qu’il a politique.

« Je suis très attaché à ces initiatives qui mettent en lumière autres modes de consommation »souligne la femme d’une vingtaine d’années.

Charlie, agent de zone à Échirolles (Isère), s’attache à vérifier l’identité de toute personne souhaitant rejoindre la Confrérie des Glaneurs. « Notre mission exige Respect, investissement et solidarité et je ne veux laisser entrer personne. »

Si c’était douze au début, c’est eux plus de vingt personnes réunies vers 21h30 des personnes quittant le lieu de travail ou à mobilité réduite rejoignent les forces.

Les glaneurs fouillent les poubelles de fond en comble pour s'assurer que rien ne passe.

Pourquoi ne pas en faire profiter tous les Grenoblois ?

Charlie a pensé à exposer la nourriture trouvée dans les poubelles sur la place publique. Après une première expérience, il jugea que l’organisation nécessaire était trop importante. Il évoque un mouvement national, les Wasters : « Leur seul but est de découvrir tout ce qu’ils récupèrent. De notre côté, nous voulons profiter aux personnes qui en ont besoin.

Sur quatre tables, les trouvailles des glaneurs sont rangées dans un certain ordre : fruits et légumes, produits frais, baguettes… Le temps est écoulé division : neuf produits pour les chauffeurs, quatre produits pour ceux qui ont participé à la promotion et puis tout le monde l’utilise une seconde fois, sans limite.

Quantité de nourriture assez folle est disposé sur des tables, d’autant plus qu’il était destiné à être jeté.

Les glaneurs montrent toute la nourriture qu'ils ont pu piller.

Malgré situations précairesla Confrérie des Gleaners apparaît comme une bouffée d’air humain et financier.

Myrtille* regarde la quantité de nourriture récoltée : « C’est bien de voir ce que nous pouvons réaliser avec notre groupe. » Avec son imperméable rouge elle fait le tour des glaneurs venir aux nouvelles.

« Alors travail ? Est-ce que ta famille va bien ? «Lâchez le volontaire de toutes vos forces. Une générosité naturelle qui permet à la Confrérie des Gleaners de renforcer les liens de ses membres. Myrtille nous dit que la nourriture qu’elle récolte lui permettra la dernière semaine.

« Nous sommes une alternative »

L’idée de base est celle d’une association qui permet de donner de la nourriture aux personnes dans le besoin.  » Nous sommes une alternative pour ceux qui n’ont pas droit aux Restos du Cœur. »

C'est avec respect que les membres de l'association se partagent la nourriture.

Charlie ne cache pas une certaine fierté d’avoir réussi aider tant de gens. Ce lundi-là, alors que les membres distribuent la nourriture, il s’attarde et glisse : « Regardez… regardez comme c’est bon. La soirée se termine par une bière. Des sacs d’épicerie remplis de fruits et de légumes et des cœurs pleins de chaleur.

*Noms changés

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