Plus de 40 jours après la mort de Mahsa Amini en Iran, les manifestations se poursuivent dans le pays, mais aussi dans le reste du monde. A Grenoble, en Isère, 150 personnes se sont rassemblées le 29 octobre pour manifester leur soutien au peuple iranien.
L’émotion est vive dans les rues de Grenoble ce 29 octobre. Alors que des chansons iraniennes sont diffusées, des dizaines d’affiches montrent les visages de ceux qui se sont battus pour leurs droits au prix de leur vie après la mort de Mahsa Amini.
Cette Iranienne de 22 ans est morte le 13 septembre après avoir été interpellée par la police des mœurs à Téhéran. qui l’a accusée d’avoir violé le code vestimentaire strict de la République islamique, en particulier le port du voile pour les femmes. Sur place aujourd’hui le climat ne se calme pas.
En France et dans le monde, les manifestations s’enchaînent. Plus d’une centaine de personnes se sont réunies à Grenoble, en Isère, pour rendre hommage à tous ceux qui luttent pour leur liberté. Parmi eux Zahra, qui vit en France depuis 8 ans. « J’ai vécu la même chose que Mahsa », avoue-t-elle.
J’ai été arrêté trois fois en Iran il y a plus de dix ans. Ce n’était pas si violent, mais il y avait des insultes, des humiliations.
« Cela peut détruire une femme », estime Zahra, pour qui « le cas de Mahsa Amini est la paille qui a changé la vie des Iraniens ».
Un autre militant, étudiant en année à Grenoble, est également là. Sa famille et ses amis sont en Iran. « Ils sont battus, tués, emprisonnés. Je regarde les informations tous les jours », avoue celui qui a quitté le pays pour vivre en liberté.
En France, nous avons la liberté de choisir quoi porter et quoi faire dans la vie. C’est un rêve en Iran.
Avant d’ajouter résolument, « Nous n’arrêterons pas tant que nous n’aurons pas ce que nous voulons ».