Ce mardi 18 octobre, des centaines de manifestants ont défilé dans les rues de Grenoble en Isère. Hausse des salaires, pouvoir d’achat, âge de la retraite, éducation : de nombreuses revendications étaient au cœur de cette mobilisation.
Selon la CGT, il y avait 2 000 manifestants, selon la police, 1 000. Ce mardi 18 octobre, à Grenoble en Isère, de nombreux grévistes ont exprimé leur colère dans une mobilisation à l’appel de plusieurs syndicats. Parmi les revendications : hausse des salaires, pouvoir d’achat, âge de la retraite ou encore éducation.
En effet, ce mardi 18 septembre était à l’origine « une journée de mobilisation dédiée à la lutte contre la réforme des écoles professionnelles », explique l’un des membres de la CGT. Puis d’autres professions se sont jointes à la mobilisation « au vu de ce qui s’est passé dans les raffineries, notamment avec la remise en cause du droit de grève ».
En fin de matinée, lorsque le syndicat Force ouvrière a convoqué le meeting place de Verdun, face à la préfecture de Grenoble, la CGT a donné rendez-vous aux manifestants devant le siège du Medef (mouvement des entreprises françaises).
Un lieu symbolique, selon Elisa Balestrieri, responsable de la communication de la CGT en Isère : « C’est la grande entreprise qui refuse les augmentations de salaire, c’est la grande entreprise qui refuse d’abaisser l’âge de la retraite pour les personnes bien portantes »,
Il nous semble important de faire savoir au Medef qu’il a sa part de responsabilité dans la prise en charge de ces revendications.
Elisa Balestrieri, responsable communication de la CGT en Isère.
Puis, en début d’après-midi, tous les syndicats se sont réunis pour une mobilisation générale accompagnés des enseignants.
Un peu « perdus » dans toutes ces revendications, qu’ils partagent également, les enseignants ont un autre souci.
Bertrand Guillaud-Rollin est co-secrétaire académique du syndicat SNUEP-FSU et professeur de mathématiques dans un lycée de l’Isère.
Aujourd’hui, il s’inquiète et se mobilise contre une réforme qui doit entrer en vigueur en septembre 2023, qui verrait l’augmentation prévue du temps de stage d’au moins 50 %, ce qui réduirait les heures de formation générale. « Notre statut va inévitablement changer et cela conduira à des réductions d’effectifs », assure Bertrand Guillaud-Rollin, avant d’ajouter :
Nous appelons à l’annulation complète de cette réforme.
Bertrand Guillaud-Rollin, co-secrétaire académique du syndicat SNUEP-FSU.