Sauvetage impressionnant et spectaculaire pour une trentaine de personnes qui ont dû être évacuées du téléphérique de la Bastille. Les « bulles » étaient en baisse après un déraillement de câble. Deux passagers racontent leur « aventure » de l’intérieur.
La coïncidence est incroyable ! Deux acteurs, Pascal Servet et Maryse Michaud, étaient dans « les bulles » ce dimanche soir 29 juin pour préparer un Spectacle intitulé « Panique au téléphérique » : une promenade théâtrale qu’ils proposent aux Grenoblois et aux visiteurs de la capitale des Alpes tous les mercredis d’été.
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Pascal raconte « son » sauvetage, tout comme Rachid Debza, maquilleur à France 3 Alpes. En photos et vidéos, ils témoignent de l’ambiance qui régnait dans la cabine à l’approche des secours.
Durée de la vidéo : 00min 43
« C’était une journée tout à fait normale. On ne nous a rien dit quand nous sommes montés. Le ciel était sombre, il a plu un peu, c’est tout. Nous sommes montés à une répétition de notre spectacle, pendant laquelle nous avons pris le téléphérique avec nos téléspectateurs (…) Nous voulions savoir combien de temps durait le trajet », explique Pascal.
Rachid fait aussi partie des naufragés : « A mi-chemin le vent s’est levé, la pluie a doublé. Ça tremblait, ça tremblait ! J’avais peur que ça parte.
« Le téléphérique s’est arrêté d’un coup, mais en fait on n’a rien senti, aucun à-coup, sauf en fait un gros coup de vent juste au moment où on passait le deuxième pylône (…) Les employés nous ont alors dit que c’était arrivé, mesuré à 104 km/h et que c’était le passage de notre train à bulles qui avait fait dérailler le câble de traction de son axe (…) Nous n’avons pas ressenti de secousse car les « bulles » sont attachées à un câble porteur, qui n’a pas ne bouge pas », explique Pascal Servet.
Rachid ajoute : « Il a fallu environ 20 minutes entre l’arrêt et l’arrivée du personnel du téléphérique. Nos bulles étaient bloquées juste au-dessus du mur, juste après le deuxième pylône (…) Le personnel d’installation est monté là-haut nous avertir en criant de la prochaine arrivée de secours : ils nous ont dit qu’ils seraient là dans une heure et demie (c’est il n’y a pas d’interphone ni de moyen de communication dans les bulles) ».
« L’hélicoptère de la sécurité civile a tourné autour de nous, mais les pompiers ont en fait survolé le pylône. Ils l’ont escaladé puis ont marché jusqu’aux « bulles » dans un « pont de singe », se tenant la main sur le câble supérieur et marchant sur le câble inférieur. «
Ils sont arrivés par le toit des « bulles ». « Les secouristes ont ouvert les portes, ils nous ont attachés dans une sorte de ‘couche pour adulte’ avec un gros anneau auquel ils ont attaché une corde qui semblait super fine », raconte encore Rachid. « Ils nous ont sécurisés et ils nous ont descendus jusqu’aux remparts, (…) ceux qui étaient dans l’autre groupe de ‘bulles’, plus bas, ont été envolés. »
« Tout notre groupe de naufragés a ensuite été conduit en 4×4 jusqu’au parking du Père Gras (restaurant en haut de la Bastille) puis tous reconduits à la gare de départ. L’opération s’est très bien passée. Les secours semblaient très confiants, ce qui était très rassurant. »