Le personnel des urgences du CHU de Grenoble Alpes (CHUGA), en grève illimitée depuis le 1er novembre, réclame le soulagement du service, où des dizaines de patients sont régulièrement « calés » pendant des heures voire plusieurs jours.
« La situation actuelle est un vrai danger pour le personnel et les patients », a dénoncé la CGT dans un communiqué et une lettre ouverte à la direction de l’établissement.
Dix patients par jour restent aux urgences plus de 24 heures, selon la CGT
« Chaque jour, d’une capacité de 55 patients, en moyenne plus de 66 patients sont présents dans ce service à la même heure de la journée (…) Les patients stagnent des heures, voire des jours, aux urgences faute de place. dans les départements. Hospitalisations au CHUGA et autres établissements. « Dix patients par jour restent aux urgences plus de 24 heures », indique le syndicat, dont la seule revendication est « la fin de la stagnation des patients aux urgences dans l’au-delà 12 heures de présence ».
La direction reconnaît une « situation complexe »
La direction de l’hôpital reconnaît une « situation particulièrement complexe » et est « pleinement consciente des difficultés des urgences adultes ».
Elle s’engage à « poursuivre le dialogue, adopter toutes les mesures innovantes pour soulager le personnel hospitalier » et assure que pour l’heure « la continuité de l’accueil et des soins est garantie, notamment par le détachement de professionnels, et ce dans le respect de la réglementation ».
Depuis le 27 juin 2022, les urgences du CHUGA ont limité l’accueil de nuit aux patients qui appelaient auparavant le 15elle se souviens.
Par ailleurs, « pour pallier les difficultés des lits en aval, une deuxième salle d’urgence sera ouverte le 3 novembre, dont l’objectif principal est de transférer les patients des urgences vers l’hôpital », précise-t-il.
Mais cette mesure, qui ne toucherait que 10 lits, est « insuffisante » selon la CGT, qui fait valoir que « plus de 200 lits au CHUGA sont fermés faute de personnel ».