Mercredi, le CEA de Grenoble a posé la « première pierre » de sa plateforme photonique, qui vise à développer des technologies pour des applications impliquant la lumière et la microélectronique.
Le bâtiment de plus de 12 000 m2, dont la construction est déjà bien avancée, accueillera à terme 260 ingénieurs et techniciens travaillant sur les technologies d’éclairage LED, d’imagerie infrarouge, d’écrans, de systèmes de communication, de détection et de mesure ou encore le photovoltaïque.
La photonique « c’est la rencontre entre le photon et l’électron, entre l’optique et l’électronique », résume Jean Therme, directeur du CEA Tech.
« Nous avions besoin d’un endroit où nous pourrions rassembler toutes les ressources et toutes les compétences car pour le moment elles étaient dispersées et nous n’avions pas d’effet de convergence technologique », a-t-il ajouté.
« Premier pôle de la photonique en Europe », Grenoble figure « parmi les trois premiers pôles au niveau mondial » selon le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), qui évoque un marché mondial de 470 milliards d’euros en 2014.
« C’est un marché qui croît extrêmement vite », a déclaré Jean Therme.
La photonique, développée au CEA-Leti dans les années 1980, s’est d’abord concentrée sur des activités militaires telles que les applications de vision nocturne pour les soldats et les avions avant de s’étendre au domaine civil.
Selon Jean Therme, 20 à 30 % des recherches portent encore aujourd’hui sur des applications militaires.
Construite sur 6 niveaux, comprenant des bureaux, des salles blanches et des laboratoires, la plateforme coûtera 39,5 millions d’euros. Il a été financé par la Région Rhône-Alpes (23 M€), Grenoble-Alpes Métropole (2 M€) et la Ville de Grenoble (1 M€).
Reportage de Xavier Schmitt et Didier Albrand
Durée de la vidéo : 01min 47
Intervenants : Jean Therme, Directeur de CEA Tech, François Lévy, Chef de projet LED, Ingénieur, François Simoens, Chef de projet Infrarouge, Ingénieur
•
©INA