Le service « Promotion de la santé » participe à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique municipale de santé publique de la ville de Grenoble. Alice Gagnant fait partie de ce service et notamment de la direction « Prévention et réduction des risques » dont elle a la charge. Un secteur particulièrement actif dans l’ambiance festive.
L’équipe de prévention et de réduction des risques de la ville de Grenoble en action sur le terrain, lors d’un événement musical de l’association HADRA, dans le Parc des Berges de l’Isère. ©Jean-Sébastien Faure
Agir pour la santé, prévenir les risques et adopter les bons comportements, telle est l’ambition du pôle « Prévention et réduction des risques », créé il y a quatre ans au sein du service « Promotion Santé » de la Ville de Grenoble. .
A cette époque, la « Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives » Mildeca était soutenue par la Mairie pour développer des mesures sur la consommation et les conduites addictives. Cette dynamique a ainsi permis de lancer de nouvelles actions et de créer ce pôle spécifique.
Tout au long de l’année, ce service réalise 27 missions différentes parmi lesquelles la sensibilisation des jeunes au sport, l’accompagnement des personnes en situation d’addiction et de grande vulnérabilité, le renforcement des compétences psychosociales des enfants et des parents, la formation de professionnels, ou encore la création d’outils de prévention et de sensibilisation.
Réduction des risques en milieu festif fermé
Au-delà de ces enjeux, l’activité principale du pôle est la prévention et la réduction des risques en milieu festif. Dans des cadres festifs fermés, trois associations (Avenir santé, Keep smile, Serein-es), liées à la Ville, interviennent lors de soirées à la Belle Electrique, Amperage ou encore Drak-art, « pour prévenir et réduire les risques liés à la drogue, l’alcool ou encore les aléas de la route », explique Alice Gagnant, chef de division.
Il faut différencier prévention et réduction des risques. Notre mission est d’aider les gens à prendre les décisions les plus éclairées possibles et, s’ils choisissent de consommer, de limiter les abus.
Lors de ces événements, les associations tiennent des stands, effectuent des patrouilles, dispensent des conseils produits ou encore du matériel de réduction des risques.
L’alcool, un problème de santé publique
En interne, la division dispose d’une équipe pluridisciplinaire, de personnes embauchées grâce à leur connaissance des produits psychoactifs, spécialisées dans le conseil et l’orientation. Ces derniers proposent des rendez-vous plusieurs fois par semaine, dans des lieux publics festifs, dans les parcs, les rues, les terrasses et lors d’animations dans l’espace public pour dialoguer et sensibiliser les habitants sur ces enjeux.
Le but? Réduire les risques liés aux drogues psychoactives, comme l’alcool, problème majeur de santé publique.
Plus de 85,7 % des jeunes de 18 ans ont essayé l’alcool. Il y a donc une évidente prévention à mener dès le plus jeune âge, et un renforcement des connaissances sur les méfaits de l’alcool.
La Mairie s’est d’ailleurs engagée sur ce point à travers une large campagne d’information et de communication en janvier dernier, à l’occasion du « Janvier sec 2022 », un défi qui invite la population à ne pas boire d’alcool pendant un mois.