Après un demi-siècle de savoir partagé, les Presses Universitaires de Grenoble ont atteint leur maturité. L’entreprise, seul éditeur universitaire à statut coopératif, publie annuellement 35 livres et vend près de 100 000 livres.
Tout le monde a un certain penchant pour les appeler les PUG. Créé en 1972 les presses universitaires de Grenoble font en effet partie du patrimoine.
Le premier éditeur universitaire de la région se spécialise dans l’enseignement du français aux étrangers, les ouvrages savants et populaires. A ce jour elle a publié pas moins de 2500 titres et continue de se vendre à près de 100 000 exemplaires par an.
« Notre vocation est avant tout la pédagogie, l’apprentissage, la diffusion et la transmission des savoirs au grand public », souligne Ségolène Marbach, rédactrice en chef du PUG.
Conférence, Colloque, Spectacle : Les PUG fêtent leur demi-siècle d’existence avec tous ceux qui ont écrit leur histoire et ont publié pour l’occasion un livre anniversaire : « 1972-2022. L’aventure des PUG, 50 ans d’édition coopérative » par René Favier. Parmi ces aventuriers figure un auteur vedette qui a vendu plus de 500 000 exemplaires de son livre, son « Un petit traité sur la manipulation à l’usage des hommes honnêtes »
« Nous avons besoin de livres qui fonctionnent de cette façon pour que les PUG puissent publier des livres qui fonctionnent moins, qui ont plus de valeur scientifique, mais qui sont destinés à un public beaucoup plus restreint », explique modestement René Robert-Vincent Joule, professeur des universités en psychologie sociale.
carlins né en flambée intellectuelle après 68 ans.
« On est à fond dans ce mouvement, l’idée était déjà dans l’air avant, mais il s’avère qu’à l’époque, il faut publier les travaux universitaires qui restent dans les cabinets, qui ne sont pas diffusés (…) c’est une aventure humaine , avec sa part d’idéalisme et de malheurs, ses bons génies et ses personnages complexes, ses luttes et ses victoires, écrivent une page originale de l’histoire de l’édition française » déclare René Favier, président du conseil de surveillance de PUG.
A cette époque nous venions de toutes les universités françaises pour être publiés au PUG. Le catalogue s’étoffera au fil du temps. De grands noms comme l’abbé Prévost, Alfred Döblin ou Berthold Brecht sont alors publiés.
Aujourd’hui, l’entreprise continue sur sa voie unique. Elle a lancé un format numérique : des textes courts accessibles gratuitement.