Une étude publiée en début de semaine donne des chiffres plus que positifs pour la qualité de l’eau dans la métropole grenobloise. Selon l’enquête menée auprès de 1 500 personnes, 95 % des résidents métropolitains boivent l’eau du robinet et plus de 94 % des répondants sont satisfaits du goût de l’eau potable.
Ces très bons chiffres de satisfaction nationale, estimés à 89%, ne reflètent pas l’impact du prix de l’eau sur les portefeuilles. L’eau est-elle plus chère à Grenoble que dans les autres villes ? Explications avec Anne-Sophie Olmos, Vice-Présidente de la Métropole et Nicolas Perrin, Directeur du Service Eau de la Métropole.
Une eau presque non traitée
Comme le dit si bien la métropole, la région grenobloise est située sur une mine d’or. Plus précisément, les nappes alluviales du Drac et de la Romanche, qui alimentent 85 % des habitants de l’agglomération, permettent une filtration naturelle.
Nicolas Perrin explique qu' »il faut environ 60 jours pour qu’une goutte d’eau atteigne le puits, ce qui permet de la filtrer naturellement ». Cette possibilité, unique en France, ne fait pas l’impasse sur les nombreux coûts de l’eau.
Le prix de l’eau ne baissera pas dans la métropole grenobloise.
Anne-Sophie OlmosVice-président de la Métropole, chargé du cycle de l’eau.
Anne-Sophie Olmos évoque notamment « la surveillance de l’environnement ». « Il est important que nous ayons un réseau sécurisé, par exemple avec des clôtures, pour empêcher toute tentative d’intrusion ou de destruction », poursuit le vice-président de Metropolis.
Globalement, la métropole bénéficie d’un budget de 30 millions d’euros par an. Outre les travaux de sécurité, le plus gros chantier de la métropole est l’anti-usure. Chaque année, des câbles vieillissants doivent être remplacés au profit d’appareils plus modernes.
Vers une baisse du prix de l’eau ?
« Il ne faut pas s’attendre à ce que le prix de l’eau dans la métropole grenobloise baisse », répond Anne-Sophie Olmos. Avec la hausse des coûts de l’énergie, Metropolis ne peut pas compter sur une baisse des coûts, mais insiste sur un prix inférieur à la moyenne nationale.
« Le prix du mètre cube Grenoble coûte 3,37 € TTC alors que la moyenne nationale était fixée à 3,98 € le mètre cube en 2014 », rapporte Nicolas Perrin.
Depuis la fondation de la métropole, certaines collectivités ont connu des augmentations du prix de l’eau. C’est particulièrement vrai pour Grenoble. Anne-Sophie Olmos nous raconte que « le grand défi de Metropolis était de fixer un prix fixe et égal pour toutes les collectivités ».
Un défi rendu d’autant plus compliqué par le fait que l’approvisionnement en eau varie selon les zones géographiques. Les villes situées dans les montagnes étaient logiquement plus difficiles d’accès pour les conduites d’eau que les communes des vallées.
Une ressource inépuisable ?
L’eau tend à devenir une ressource rare. Pour Nicolas Perrin et Anne-Sophie Olmos, « il est encore difficile d’estimer l’impact qu’aura la fonte des glaciers sur la quantité d’eau disponible pour les habitants de la métropole ».
à Chambéry, a choisi l’agglomération mettre en place des tarifs dégressifs. Le prix du mètre cube augmente en fonction de la consommation.
Anne-Sophie Olmos refuse d’envisager cette méthode jugée « discriminatoire, notamment pour les familles nombreuses », mais admet que la métropole « travaille sur un moyen de limiter la consommation d’eau pour les ménages et les entreprises ».
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