C’est une adresse un peu particulière que nous vous invitons à découvrir dès aujourd’hui ! Suivez-nous sur les collections exceptionnelles du Musée de Grenoble : du 17moi à 20 ansmoi siècle, nous vous proposons une pause devant nos 6 tableaux préférés, à raison d’un par mois.
Pour le premier épisode, c’est un événement plein de drame de la mythologie antique qui attire notre attention. La toile est immense, même comparée aux grands tableaux du XVIIIe siècle.moi siècle autour d’elle. L’architecture du musée a été imaginée d’après ces grands chefs-d’œuvre, aussi grandioses qu’étonnants si l’on regarde les détails.
Décoration luxueuse pour ancien théâtre
Le viol de Proserpine est une grande réussite du peintre français Joseph-Marie Vien, revenu de Rome quelques années plus tôt. Obtient la plus haute distinction : Choisi par le roi Louis XV avec 3 autres artistes pour créer des cartons de tapisserie. Tissé 8 fois par la Manufacture des Gobelins, il est une réussite et sa peinture est l’une des plus appréciées.
Sur le thème de l’amour divin, Vien choisit… un enlèvement, celui de la déesse du printemps par le dieu des enfers. On les a vus plus romantiques, mais l’artiste fait un choix original en représentant le moment juste avant l’enlèvement. Proserpine ne le sait pas encore, mais son futur mari débarque sur ses chevaux pour la kidnapper sans la moindre hésitation.
L’amour… mais pas tout de suite
Le tableau est construit en diagonale. D’un côté, le soleil brille et les petits oiseaux chantent, c’est le printemps et la déesse Proserpine offre des fleurs à la statue de sa mère Cérès, la déesse de la moisson. Pourtant, de l’autre côté de la toile, l’Etna rugit et Pluton se pose sur ses chevaux noirs.
La suite de l’histoire est mythique : Pluton épouse Proserpine, sa mère s’en plaindra à Jupiter, qui lui accorde la garde de sa fille pour la moitié de l’année, l’autre semestre étant pour le dieu des Enfers. . Ainsi commence le rythme des saisons, l’hiver dans l’au-delà, l’été sur terre. Si l’on regarde bien, un petit indice sur la suite de l’histoire se cache dans le tableau : le chérubin en haut portant des flambeaux, symbole du mariage chez les romains.
Mythologie et scandales
C’est le but de ce style de peinture : en y regardant de plus près, on découvre des détails qui changent complètement notre première impression de l’œuvre. Les contes mythologiques sont une source inépuisable d’histoires divines qui font souvent écho à celles des humains, et c’est sûrement ce qui a fait leur succès au fil des siècles.
Enfin, prenez le temps de regarder les peintures qui entourent Le viol de Proserpine, d’autres pépites sont à portée de vos yeux. N’hésitez pas à venir partager vos découvertes avec nous, en attendant l’épisode du mois prochain !
Joseph-Marie Vien (1716-1809), Proserpine ornant la statue de Cérès de fleurs qu’elle et ses compagnes viennent de cueillir ; Pluton tombe amoureux de lui. Aussi il a dit Le viol de Proserpine Où Le sacrifice à Cérès1757, huile sur toile, 3,20×3,20m.
Musée de Grenoble
Ouvert tous les jours de 10h à 18h30, sauf le mardi
5 Place Lavalette, 38000 Grenoble – 04.76.63.44.44.
Une série proposée en collaboration avec le Musée de Grenoble