Entre le 31 octobre et le 6 novembre, l’épidémie de bronchiolite a été à l’origine de 693 passages aux urgences dans les hôpitaux d’Auvergne-Rhône-Alpes, soit 19 % de plus que la semaine précédente. Pour soulager ces services déjà saturés, médecins de ville, pédiatres et kinésithérapeutes s’organisent pour accueillir leurs petits patients 7 jours sur 7.

Partant d’un nombre record d’hospitalisations « depuis plus de dix ans » alimentant la crise en pédiatrie, l’épidémie de bronchiolite frappe la France tôt et durement cette année, poussant le gouvernement à déclencher un plan d’urgence pour les situations sanitaires exceptionnelles.

Cette vague touche toute la métropole, y compris la région Auvergne-Rhône-Alpes, où près de 50% des hospitalisations d’enfants de moins de deux ans sont dues à une bronchiolite, selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France. Selon les associations SOS Médecins de la région, les démarches de diagnostic de bronchiolite chez l’enfant de moins de 2 ans se multiplient également du côté de la médecine générale : 96 actes entre le 31 octobre et le 6 novembre (semaine 44) C’est 11,5 % l’activité globale des associations SOS Médecins dans cette tranche d’âge (contre 9,5 % en semaine 43). Le taux de consultation bronchiolite est élevé et supérieur à celui du pic épidémique de 2021-2022.

Cette maladie est répandue et très contagieuse et est le plus souvent causée par le virus respiratoire syncytial (RSV)fait tousser et respirer les bébés fortement, rapidement et une respiration sifflante. Si cela peut inquiéter les parents, c’est généralement bénin. Cependant, certains cas peuvent nécessiter une visite aux urgences ou même une hospitalisation.

En cas de suspicion de bronchiolite, plusieurs alternatives existent pour éviter de surcharger les urgences, notamment les week-ends et les jours fériés. A la Clinique Mutualiste des Eaux Claires A Grenoble, par exemple, plusieurs médecins indépendants sont de garde. Ce vendredi 11 novembre, le cabinet n’était pas vide. « Un enfant sur deux que j’ai vu a eu une bronchiolite », résume Samia Ben Lamine, pédiatre libérale. Cette garde est importante. Nous sommes tous dans nos bureaux la semaine, et les week-ends et jours fériés nous nous tournons vers la clinique d’ici pour aider et soulager nos collègues des urgences du CHU peu ».

Avec l’épidémie qui progresse, même les médecins de ville sont débordés. « Nous sommes tous perdus dans nos placards », admet-elle. Je suis sorti en partie cette semaine 20h30 et 22 heures l’entreprise. Mes collègues aussi. En tant que pédiatre, nous avons des rendez-vous d’urgence auxquels nous assistons le même jour et dont le nombre a explosé. Cela veut dire qu’une fois qu’on a vu les enfants pour les soins de suivi habituels, on passe aux urgences, et on n’en a jamais eu autant. »

Le constat est le même au centre de kinésithérapie respiratoire Pol’air de Grenoble. Ce vendredi matin, Lisa Crozet Touzeauphysiothérapeute, accueillir Lény15 mois. Comme son jumeau, il souffre de bronchiolites récurrentes et vient régulièrement à ce cabinet. Les soignants pratiquent deux méthodes pour soulager les plus petits. « Nous utilisons deux méthodes », explique Lisa Crozet. deD’abord lui Il y a une expiration lente prolongée, qui consiste à faire respirer l’enfant le plus longtemps possible. Et le drainage autogène, où il y a moins de pression sur la poitrine et l’enfant y va seul. Le but est de dégager les poumons et de rétablir une bonne ventilation. En général, les enfants atteints de bronchiolite respirent très rapidement. Du coup son sein est un peu gonflé et le but est de le relâcher.

Les médecins nous demandent d’effectuer une surveillance pour empêcher les parents de précipiter leurs enfants aux urgences. Nous sommes ici pour regarder.

Lisa Crozet Touzeau, Kinésithérapeute.

Le kinésithérapeute constate que le nombre de consultations pour bronchiolite a augmenté ces deux dernières semaines. « Nous n’est pas encore tout à fait dépassé, mais nous n’en sommes pas loin. Nous sommes obligés de travailler ensemble le week-end, alors qu’avant nous pouvions nous débrouiller seuls. Les médecins nous demandent d’effectuer une surveillance pour empêcher les parents de précipiter leurs enfants aux urgences. Nous sommes là pour être des sentinelles, pour vérifier l’état des enfants, pour donner des conseils et des astuces aux parents. »

En cas de bronchiolite aiguëles soignants conseillent aux parents de fractionner l’alimentation, de se laver le nez avant chaque repas et de surveiller les signes de gravité. Il est conseillé d’appeler le 15 si l’enfant a des pauses respiratoires ou respire lentement, s’il devient bleu autour de la bouche, s’il refuse le sein ou le biberon, s’il se sent mal, est très fatigué, se plaint ou dort le temps.