« Même à Grenoble, la vie dans la rue peut tuer », préviennent le collectif « Morts de rue à Grenoble » et plusieurs associations qui ont organisé une journée symbolique de recueillement ce mercredi 3 juillet, entre le Jardin de Ville et le Cimetière du Grand Sablon.
Comme l’été n’est pas une période facile de l’année pour les plus vulnérables, et que les plus démunis d’entre nous sont un peu oubliés dans la précipitation des fêtes, un hommage collectif aux morts dans la rue a été organisé, comme l’année dernière, pour interpeller les politiques et la population.
Quand les températures sont certes moins sévères, les structures qui accompagnent les plus démunis reviennent un peu en préparation, tout comme l’attention portée à cette frange de la population. Une population qui continue de lutter pour manger, se laver et simplement survivre.
Un bateau dans la tempête de la vie
Après un moment de recueillement au Jardin de Ville, un cortège s’est dirigé vers la place commune du cimetière du Grand Sablon. La place commune est l’endroit où les indigents sont enterrés, un enterrement parrainé par la ville. La procession était musicale avec une barque pour symboliser le parcours de ces hommes et femmes avec ses remous, vagues et pauses, une grande traversée souvent faite dans l’anonymat et la solitude jusqu’à la dernière étape.
Durée de la vidéo : 02min 19
Intervenants : Claire Cuenot, collectif « Morts dans la rue à Grenoble » ; Olivier Noblecourt, vice-président CCAS de Grenoble ; Virginie, peintre ; Amandine, bénévoles
collectif « Street Dead à Grenoble » dénombre sept morts sans-abri depuis le début de l’année 2013, un chiffre que ne dément pas Olivier Noblecourt, vice-président du CCAS, le Centre municipal d’action sociale, qui a également annoncé une augmentation budgétaire d’un peu moins d’un million d’euros, un somme que si cela ne résoudra pas tous les problèmes, mais empêchera le retour massif des personnes en difficulté dans la rue.