©Ville de Lahti
Où était Lahti lorsque vous avez décidé de participer à la Capitale verte européenne ?
Lahti menait déjà depuis trente ans d’ambitieux programmes environnementaux à long terme. Par exemple, notre plan climat, avec des objectifs clairs de réduction des émissions, a été adopté dès 2009.
Tout a commencé avec un lac pollué. Lahti a un passé industriel qui a conduit la ville à faire face à de graves problèmes environnementaux. Dans les années 1980, la communauté a choisi de ne plus vivre ainsi. Il a décidé de nettoyer le lac. Le projet a réussi : aujourd’hui, tout le monde peut profiter d’un lac pur et manger du poisson.
Notre attention à l’environnement n’a cessé de croître depuis et est devenue le principal moteur de notre développement. La transition écologique contribue de plus en plus à la compétitivité de notre territoire. Devenir Capitale verte de l’Europe 2021 est un grand pas en avant pour notre développement.
Qu’est-ce qui a fait pencher la balance en votre faveur ?
Nos objectifs ambitieux à long terme et nos résultats significatifs. Nous avons déjà réduit nos émissions de CO2 de 70 % et Lahti vise la neutralité carbone d’ici 2025.
De même, nous n’avons plus de décharge puisque 99% des déchets municipaux sont recyclés ou réutilisés. Nous avons également réussi à mener diverses actions créatives pour motiver les habitants.
Comment vivez-vous cette année particulière ?
C’est génial. Lahti est très heureuse de servir de modèle. Cela nous aide aussi à avancer.
Nous sommes agréablement surpris de toute l’attention que la communauté internationale nous porte grâce à ce titre. Bien sûr, nous devons construire un programme d’actions solide et communiquer activement.
À quels défis faites-vous face ?
Motiver les habitants et les partenaires est un défi permanent. Les gens nous demandent ce qu’ils gagneront à s’impliquer de cette façon.
Bien sûr, le Covid-19 a changé nos plans, impactant notamment le programme des événements et autres réceptions. Mais je suis content de la façon dont nous avons mené cette année.
Avez-vous remarqué un changement parmi les habitants ?
Nous avons régulièrement sondé l’opinion publique à Lahti. Une nette majorité de notre population soutient notre projet de Capitale verte de l’Europe.
Naturellement, il y a des gens qui sont plus impliqués que d’autres, mais nous avons réussi à attirer le soutien de nouvelles personnes et communautés dans l’action environnementale. Le dialogue et la communication ouverte sont importants pour trouver l’approbation.
Comment le monde économique a-t-il réagi ?
La réaction du milieu des affaires a été extrêmement positive. Il y a eu un changement rapide dans la réflexion et l’action stratégiques. Aujourd’hui, nos chefs d’entreprise locaux et nationaux sont les meilleurs défenseurs de notre projet de Capitale verte européenne.
Quelles sont les prochaines étapes pour Lahti ?
Le prochain objectif, la neutralité carbone d’ici 2025, est désormais à portée de main. C’est un objectif très ambitieux mais, selon nos derniers calculs, nous sommes sur la bonne voie.
Comment imaginez-vous Lahti dans dix ans ou plus ?
Nous avons créé une ville meilleure, à la fois une ville durable et un endroit où il fait bon vivre. Nous avons réussi notre transition d’une ville industrielle à une ville écologique et internationale. Notre environnement urbain s’est amélioré et notre économie durable est florissante.
Pour rester sur cette voie, nous devons prendre des décisions audacieuses, collaborer davantage, investir et bien sûr conserver le soutien de nos collaborateurs. Tout changement demande des efforts.
Des conseils pour Grenoble ?
Restez audacieux et ambitieux. Profitez au maximum de votre diplôme et de votre année 2022 ! Et je fais un vœu : organiser un match de hockey sur glace entre nos deux villes, car je sais que nous avons deux équipes formidables à Lahti comme à Grenoble.
Notre équipe Pelicans a déjà décidé de devenir la première équipe professionnelle de hockey sur glace neutre en carbone au monde !