C’est la première fois qu’une recherche scientifique de cette ampleur est menée sur la pollution et son impact sur la santé. Dans la région grenobloise, 700 femmes enceintes font l’objet d’une étude menée par le CHU, l’université Joseph Fourier et l’Inserm.
Avec des alertes répétées sur la pollution de l’air et les particules fines, une étude de santé environnementale inédite a été lancée auprès de 700 femmes enceintes de la région grenobloise. Cette « cohorte » – comme on appelle ce type de recherche – vise à étudier l’effet des polluants sur la santé des femmes enceintes, du fœtus et de l’enfant.
L’étude s’appelle SÉPARATION (Suivi de l’exposition aux polluants atmosphériques pendant la grossesse et l’enfance et la santé) et coordonné par l’Institut Albert Bonniot (Dans une relation avec Insérer, Université Joseph Fourier et le CHU de Grenoble, avec le soutien de quatre maternités de la métropole.
Une « biobanque » de 80 000 échantillons biologiques est créée. Des milliers et des milliers de données, d’échantillons et de mesures.
Les femmes enceintes sont soumises à de nombreux examens et appareils de mesure. Ils parcourent le quotidien de la future maman : déplacements, déplacements, bruit, soleil et bien sûr les polluants… Ils doivent également répondre à une pile de questionnaires sur leur hygiène de vie. Les données sont ensuite transmises à l’Institut Albert Bonniot, un centre de recherche à Grenoble.
Les familles sont suivies pendant plusieurs années avant et après la naissance du bébé.
L’enquête de Grenoble complétera les études sur les risques sanitaires de la pollution de l’air. Il permettra également de décrypter le mécanisme des molécules ou particules qui perturbent le fonctionnement normal de l’organisme.
Reportage Xavier Schmitt, Antoine Marnas, Tao Huynh :
Durée de la vidéo : 03min 16
Intervenants : Aurélie Putod, sage-femme de l’étude ; Devi Grimm, bénévole d’étude; Rémy Slama, directeur scientifique de l’étude (Inserm) ; Sarah Lyon-Caen, coordinatrice scientifique de l’étude (Inserm)