Les gendarmes sont intervenus en nombre à Moirans aux premières heures de ce lundi 18 janvier. Ils ont mis en lumière la page dédiée aux voyageurs et 15 interpellations ont eu lieu, 3 mois après les violences qui ont ravagé la petite ville de l’Isère.
Le 20 octobre dernier, de violentes émeutes ont troublé le calme de Moirans. Les membres de la communauté des gens du voyage, majoritairement sédentaires, en particulier, ils ont attaqué des voitures près de la gare d’exiger la libération de l’un des leurs, détenu à Aiton (Savoie), afin qu’il puisse assister aux obsèques de son frère, tué dans un accident.
Personne n’a été arrêté lors de l’incident, ce qui a provoqué la colère des résidents locaux. Le Préfet de l’Isère déclare alors vouloir prôner un retour au calme. Le 6 novembre, Manuel Valls est arrivé pour le rassurer et le ministre de l’intérieur avant lui a tenu à vouloir faire la lumière sur les événements, les autorités comptant sur les photos prises pour identifier les casseurs.
Enfin, une importante opération policière ce lundi à 6h du matin a permis d’interpeller 15 des 20 personnes mises en examen, et pas seulement des membres de la communauté Gens du voyage. Parmi les personnes arrêtées se trouve la mère du prisonnier que la municipalité a tenté de faire sortir de prison.
L’intervention intervient dans le cadre d’une information judiciaire contre X ouverte le 12 novembre par le parquet de Grenoble. Le procureur Coquillat avait alors souligné que certains des suspects avaient été identifiés et qu’il s’agissait désormais de « déterminer qui a fait quoi ». Selon le juge, plusieurs émeutiers « ont été photographiés ou vus avant d’être encagoulés », facilitant d’autant l’enquête que « certains étaient déjà enregistrés ». Les gendarmes ont utilisé des éléments ADN en plus d’autres outils d’enquête.
>>> Reportage de Nathalie Rapuc, Franck Céroni et Mélanie Ducret
Durée de la vidéo : 01min 43
Intervenants : habitants de Moirans ; Gérard Simonet Maire (LR) de Moirans